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  • Groupe Schulman

Mise-à-jour économique T1




« L’effet janvier » est la tendance historique du cours des actions à monter pendant le premier mois de l’année. Différentes hypothèses expliquent une éventuelle reprise du marché, dont la cristallisation de pertes fiscales en décembre, les primes de fin d’année et le regain d’optimisme des consommateurs. Quoi qu’il en soit, nous restons factuels dans notre analyse de l’économie et de la situation géopolitique pour prendre les meilleures décisions en matière d’investissement pour vos portefeuilles.


Dans cette mise à jour économique, nous présentons notre analyse des multiples aspects qui façonnent le paysage macroéconomique actuel, leur impact sur les marchés financiers et nos perspectives pour 2023.



L’inflation, une affaire de 2022… ou pas



Pendant les deux premières semaines de 2023, il semblait que les investisseurs avaient chassé l’idée de l’inflation de leur esprit et ils ont déployé leur capital sur les marchés dans l’espoir de voir l’inflation diminuer en janvier. Mais, à y regarder de plus près, l’indice des prix à la consommation (IPC) a crû de 0,5 % en janvier, pour s’établir à 6,4 % pour la période de 12 mois terminée en janvier 2023. C’est un peu moins qu’en décembre 2022 (6,5 %), mais plus que la prévision de 6,2 %. La banque centrale américaine a agi de façon très dynamique pour tenter de maîtriser l’inflation, ayant relevé son taux d’intérêt de référence huit fois depuis mars 2022. Une tendance à la baisse de l’inflation après un pic a suscité l’optimisme, car on espérait que celle-ci finirait par être jugulée grâce aux politiques monétaires et budgétaires afin d’éviter une récession. Cependant, les données de janvier ont rappelé à tous que la voie vers la baisse de l’inflation est ardue, n’offrant aucune preuve de l’efficacité des hausses de taux d’intérêt à longue échéance. Récemment, le président de la Fed, Jerome Powell, a présenté ses prévisions pour 2023 en abordant la question des taux d’intérêt. On en retiendra principalement qu’il faut s’attendre à plusieurs hausses des taux d’intérêt cette année et à ce que les taux restent élevés dans un avenir proche. À ce propos, l’ampleur de l’attitude intransigeante de la Fed vis-à-vis des hausses de taux d’intérêt reste encore incertaine et pourrait réserver des surprises.





Une nouvelle ère de resserrement quantitatif



Le resserrement quantitatif, ou « RQ », est un outil de politique monétaire utilisé par les banques centrales pour diminuer la masse monétaire dans l’économie. Le resserrement quantitatif est le contraire de l’assouplissement quantitatif (AQ), qui consiste à acheter des obligations gouvernementales et d’autres titres pour augmenter la masse monétaire et stimuler la croissance économique. En phase de RQ, la Réserve fédérale réduit son bilan en vendant des actifs tels que des obligations d’État. Après plus de 10 ans d’AQ, la banque a entamé un nouveau programme de RQ en 2022. Depuis septembre 2022, la Fed réduit son portefeuille d’obligations d’environ 95 milliards $ par mois en n’achetant pas de nouveaux titres pour remplacer ceux qui arrivent à échéance. Le bilan reste élevé, à environ 8 500 milliards $, en baisse de moins de 6 % par rapport à son pic d’avril 2022. À mesure que le programme de RQ est appliqué, il engendrera une pression à la hausse sur les taux d’intérêt et les coûts d’emprunt, tout en réduisant potentiellement les liquidités disponibles à court terme, ce qui, par ricochet, aura pour effet de ralentir la croissance économique et potentiellement de nuire au marché boursier.



Le plafond de la dette américaine



En janvier 2023, les États-Unis ont atteint leur plafond d’emprunt de 31 400 milliards $ US, ce qui a poussé les législateurs à prendre des mesures sans précédent pour empêcher le pays de se trouver en situation de défaut de paiement. Des négociations sont en cours au Congrès pour trouver une solution afin de relever le plafond de la dette d’ici le début de l’été. Toute avancée sur ce front pourrait se répercuter sur les marchés obligataire et boursier, en y engendrant de la volatilité.



Tensions géopolitiques



Le 24 février 2022, la Russie a envahi l’Ukraine; rares sont ceux qui s’attendaient à ce que la guerre dure aussi longtemps. Beaucoup craignaient une prise de contrôle rapide et décisive par les troupes de Vladimir Poutine. L’armée ukrainienne a résisté valeureusement à l’invasion russe, transformant le conflit en un affrontement beaucoup plus vaste entre l’Est et l’Ouest. Les alliés occidentaux envoient des armes à l’Ukraine, tandis que les relations entre les deux plus grandes économies mondiales se sont tendues après que les États-Unis ont abattu ce qu’ils soupçonnaient être un ballon-espion chinois. Les tensions entre les États-Unis et la Chine sont vives ces dernières années, en particulier dans les domaines économique, politique et militaire.



Bénéfices des sociétés et marché du travail



Les analystes ont revu à la baisse leurs estimations de bénéfice par action (BPA) pour toutes les sociétés de l’indice S&P 500 pour le premier trimestre de 2023. L’estimation médiane du BPA a été réduite de 54,20 $ à 51,13 $, une forte baisse donc. Le coût du capital, qui reste élevé, bride encore les activités quotidiennes des entreprises, les poussant à adopter des mesures de réduction des coûts pour conserver un fonds de roulement durable. Elles réduisent ainsi leurs effectifs, et on ne sait pas quand cette tendance prendra fin. Malgré les licenciements dans le secteur de la technologie, le marché du travail reste solide aux États-Unis, et les Américains sont de moins en moins nombreux à s’inscrire au chômage. Pendant la semaine terminée le 25 février, les nouvelles inscriptions au chômage ont totalisé 190 000 au lieu des 195 000 attendues. Quand le chômage décroît, il entraîne habituellement une augmentation du pouvoir d’achat et de la consommation de la population américaine. Mais cela peut aussi entraîner une accélération de l’inflation, compliquant les efforts de la Réserve fédérale qui cherche à la maîtriser. Dans cette situation paradoxale, la Fed a plus de mal à trouver un équilibre entre ses efforts pour soutenir la croissance économique et l’emploi tout en gardant l’inflation sous contrôle.







Perspectives du marché



Vu les informations fournies dans cette mise à jour économique, la précaution et la prudence continuent de guider notre stratégie de gestion de portefeuille pour 2023. Nous émettons de solides réserves quant à la capacité du marché de produire des rendements positifs tout au long de l’année. Nous pensons que le marché boursier sera volatil. Pour autant, il y a moyen de gagner de l’argent avec les obligations et les instruments du marché monétaire. Nous continuons de surpondérer les titres à revenu fixe et les liquidités, contrairement aux actions dans nos portefeuilles, dont le profil risque-rendement ne nous inspire pas. Les craintes de récession continuent de planer, et il serait irréfléchi de déployer du capital sur le marché sans y voir plus clair dans l’orientation future des taux d’intérêt et de l’inflation.



Conclusion



Notre équipe cumule plus de 35 années d’expérience dans la gestion de patrimoine et a traversé de nombreux cycles du marché. Nous comprenons le fonctionnement des marchés baissiers et haussiers et savons comment investir judicieusement afin de maximiser la valeur tout en offrant une protection adéquate contre le risque de baisse.


Nous vous remercions de la confiance que vous continuez de nous témoigner et nous restons à votre disposition pour répondre à toutes vos questions.


Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont fondées sur notre analyse et notre interprétation de ces informations et elles ne doivent pas être interprétées comme une sollicitation ou une offre visant l’achat ou la vente des titres mentionnés aux présentes. Les opinions exprimées ici ne reflètent pas nécessairement celles de la FBN. J’ai rédigé le présent rapport au mieux de mon jugement et de mon expérience professionnelle afin de vous donner mon avis sur différentes solutions et considérations en matière d’investissement. Les titres ou les secteurs mentionnés dans cette chronique ne s’adressent pas à tous les types d’investisseurs et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Veuillez consulter votre conseiller en placement afin de vérifier si ce titre ou secteur vous convient et pour avoir des informations complètes, incluant les principaux facteurs de risque. Certains titres ou secteurs mentionnés dans cette chronique peuvent ne pas être suivis par les analystes de la FBN.




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